Le temps n'est pas toujours le même
Le temps est un élément essentiel dans notre vie de tous les jours.
Il nous conditionne. Dans notre société occidentale, il est omniprésent et parfois même omnipotent.
Nous avons les yeux rivés sur notre montre, sur l’horloge. Nous sommes connectés. Toute la journée est rythmée par les heures, les minutes, les secondes qui défilent inlassablement. Dans la société occidentale, tout nous pousse à être l’esclave du temps. Nous pouvons lire l’heure sur notre GSM, sur notre montre connectée. Un peu partout, dans la voiture, dans les institutions , même parfois dans les lieux publics, L’heure est donnée, le temps est mesuré. Difficile d’y échapper. Nous sommes habitués à nus y référer constamment.
Lorsque nous travaillons, cette notion de temps nous accapare, peut nous mettre sous pression. Le temps cadence nos activités et règle même notre biologie, parfois sans même en être vraiment conscient. En fonction de ce que nous avons à faire, du nombre d’activités, d’obligations et autres, nous pouvons vivre cet espace-temps très différemment.
Il nous paraîtra parfois trop court parce que nous nous sentons pressés, poussés par des tâches, des réunions, coincé par la multiplication de tout ce qu’il y a lieu de faire… Aurons-nous le temps de tout faire? Peur de ne pas tout boucler… Et à d’autres moments, ce même espace-temps nous paraîtra long, trop long même, interminable parce que nous l’associons en un moment plutôt négatif, désagréable.
Notre rapport au temps est particulier, nous nous sentons souvent prisonniers. Nous devenons l’ objet de notre rapport au temps. Notre impression de vivre ce temps est subordonnée à notre état d’esprit, nos affects, notre état émotionnel … et parfois aussi à notre rythme biologique.
- « J’ai l’impression que cette heure est passée en une minute tellement je me suis bien amusé.»
- « J’ai vécu ces 30 minutes d’examen comme si c’était toute une journée, c’était abominable.»
- « J’ai vécu cette conférence de 2h comme un enfer ; elle était trop longue, j’avais faim, j’étais fatiguée, je voulais qu’elle se termine.»
La perception de ce que nous vivons dépend de quelque chose de plus subjectif.
Comme nous venons de le souligner le temps « chronos » n’est pas le même que le temps « kairos ».
Comme nous venons de le souligner le temps « chronos » n’est pas le même que le temps « kairos ».
Dans la mythologie grecque, Chronos est le dieu grec du temps qui s’écoule, de la destinée et Kairos c’est un terme grec qui peut se traduire par le bon moment pour agir.
Le chronos est un temps physique, c’est le temps linéaire que nous mesurons chronologiquement et que nous découpons années, journées, heures, minutes, secondes…
Le Kairos , c’est le temps métaphysique, le point de basculement décisif, avec un « avant » et un « après ». C’est le temps de la jouissance de la vie, la douceur qui se présente à nous en termes de satisfaction.
Il est important d’en prendre conscience et d’apprendre à savourer ces moments positivement.
Un autre type de temps essentiel pour nous, êtres humains, c’est le temps AiOn
Aiôn était une divinité grecque associée au temps, au cercle englobant l’univers (selon les croyances grecques) et au zodiaque.
Nous possédons notre propre rythme, notre rythme biologique.
C’est le rythme circadien, c’est-à-dire, quelque sorte l’horloge interne du corps humain. Il s’agit d’un rythme biologique intégré prenant la forme d’un cycle d’environ 24 heures et régissant certains processus physiologiques comme le sommeil et l’alimentation.
Il est essentiel de respecter notre horloge interne, c’est le métronome de notre organisme. Elle permet à tous nos organes, tissus, cellules, molécules de bien fonctionner en adéquation avec leurs besoins propres. Et elle favorise la bonne forme de tout notre être. Dormir suffisamment régénère notre biologie. Pendant la nuit, notre corps se répare et prend tout ce dont il a besoin pour bien fonctionner pendant la journée. Un manque de sommeil prolongé par exemple, peut avoir des conséquences importantes sur toute notre biologie corporelle et mentale.
En sophrologie nous sommes très intéressés par le temps « kairos » et le rythme circadien. Nous veillons à éveiller notre conscience à ces moments importants, à nous observer, à nous contempler, à respecter notre biologie et à faire phénomène avec tout moment positif que nous vivons car nous l’imprégnons dans notre corps et notre esprit. Il s’agit d’une vivance, c’est-à-dire d’une expérience vécue et ressentie.
Peu à peu, par le truchement de la répétition vivantielle de techniques spécifiques, nous prenons de plus en plus conscience de notre rythme circadien, nous l’apprivoisons et nous le respectons. Nous apprenons à vivre en symbiose avec soi-même.
Nous apprenons à apprécier chaque instant, chaque moment. Nous passons du chronos au Kairos et nous nous sentons bien. Le temps prend une autre dimension. Nous le vivons plus positivement, plus en accord avec nous-même, selon le principe de l’action positive. Nous nous rapprochons toujours un peu plus de ce que nous voulons être et de ce que nous voulons vivre au quotidien.
Grâce à la sophrologie, nous investissons notre temps consciemment en fonction de ce que nous voulons faire. Nous devenons acteurs de nous-mêmes. Cela nous procure un profond sentiment de bonheur vital.